Samedi 12 février 1983, au groupe scolaire GRANGE-BRUYÈRE, se déroulait une émouvante cérémonie, à la mémoire de Monsieur Paul Fabre, ancien directeur de l'école. Au cours de cette cérémonie avait lieu l'inauguration d'une plaque commémorative à l'intérieur de l'établissement qui portera désormais son nom. Parmi une très nombreuse assistance, on remarquait la présence de Mme Fabre et sa famille, M. Moulin, maire et le conseil municipal, M. Bernard, député du Rhône, M. Hamelin, conseiller général, M. Vacher, inspecteur d'académie, les représentants départementaux de l'Éducation nationale, des membres du corps enseignant, M. Barlet, maire honoraire, et des membres de l'ancien conseil municipal, les présidents des C.P.E. locaux, les représentants de la Mutuelle Accidents Élèves, des restaurants d'enfants, du C.C.C.F., des bibliothèques et du groupe théâtre de la M.J.C.
M. l'inspecteur de l'Éducation nationale, M. Bernard, instituteur et M. le Maire, firent un rapide mais chaleureux éloge de cet homme de cœur et de devoir qui fut un être dynamique, dévoué à un idéal laïc, public, et qui laissa dans la commune un souvenir impérissable.
Le soin fut laissé à M. Zeizig, délégué départemental de l'E. N., membre du P.L.S.F. et adjoint de l'ancienne municipalité, aux côtés de M. Paul Fabre de retracer son activité plus en détail. Son dévouement à son école et l'espèce d'apostolat laïc consacré à l'enseignement, dit M. Zeizig, ne constituait pas toute son activité.
Il était infatigable : il a mis toute son énergie à la disposition des oeuvres post et péri-scolaires. Son goût inné pour le théâtre l’amena à créer un groupe qui devint le «Théâtre de la Colline » à la M.J.C. et dont il était acteur. Rapporteur de la commission enseignement au conseil municipal à partir de 1965, on lui doit en partie l'implantation des nouveaux groupes scolaires, du premier C.E.S. fidésien, la création des restaurants d'enfants, des classes de neige colonies de vacances, associations de parents d'élèves. Réélu, en 1971, au poste d'adjoint aux affaires culturelles, il démontre ses grandes qualités intellectuelles, sous son impulsion sont créés le C.C.C.F. et l'école de musique, la bibliothèque et les centres sociaux sont stimulés et la Chapelle Ste-Marguerite est transformée en salle de conférences et d'expositions. Ceci est une énumération sèche qui ne résume qu'imparfaitement l'incroyable activité du grand militant laïc qu'il était, soucieux d'un travail toujours passionné accompli dans la bonne humeur, avec tolérance, justice et rigueur. Et M. Zeizig conclut en associant à cet hommage, ô combien justifié, Mme Fabre : une telle vie active ne peut être accomplie qu'avec l'appui d'une compagne dévouée. Qu'elle sache, ainsi que ses enfants, qu'il est toujours aux côtés de ses amis et compagnons de 20 ans. Il convenait que les futurs écoliers apprennent que celui qui donne aujourd'hui son nom à leur groupe scolaire fut non seulement un directeur exceptionnel mais un citoyen qui a bien mérité de sa ville. Cette cérémonie se terminait par la découverte, par M. le Maire, de la plaque commémorative, et l'observation d'une minute de silence par toute 1’assistance.
Voir également l'article de LYON-MATIN du 16 février 1983