- 400 à - 300 | Les premiers occupants connus semblent être les Arawaks venus du Venezuela vers 300 ou 400 ans avant notre ère. Une soixantaine de sites Arawak ont aujourd’hui été inventoriés et ils témoignent de l'existence de villages habités par les Arawaks. |
-295 | Une éruption de la montagne Pelée fait fuir les Arawaks qui quittent l’île pour n’y revenir qu'au 4ème siècle ... |
180 à 300 |
Les îles des petites Antilles sont régulièrement fréquentées par des Indiens Saladoïdes originaires de la vallée de l'Orénoque et des côtes du Venezuela. Installés d'abord à Trinidad, ils s'installeront durablement en Martinique et Guadeloupe en passant par Grenade ... |
IVème siècle | Les Indiens Arawaks, originaires du Venezuela, remplacent peu à peu les Saladoïdes et se ré-installent en Martinique... |
IXème siècle | Apparition des Indiens Caraïbes originaires d'Amazonie, ils vont exterminer et remplacer peu à peu les Arawaks dont ils ne garderont que les femmes. En 800, les Arawaks auront pratiquement disparu... |
Tous ces indiens de déplacent d'île en île, à l'aide de pirogues très longues, creusées dans des gros troncs d'arbre | |
15 juin 1502 | Christophe COLOMB "découvre" (ou plutôt pose le pied sur...) la Martinique ( aux environs des plages actuelles du Carbet) lors de son 4ème voyages aux "Indes". Les Amérindiens auraient appelé l’île "Madinina", ce qui signifie «l'île aux fleurs». Christophe COLOMB aurait baptisé l’île du nom de "Martinique" en l’honneur de son patron, Saint Martin. Colomb et les Espagnols qui craignaient les Indiens Caraïbes, les ont appelé "Indios flecheros" en raison de leur adresse à manier arcs et flèches... Leur réputation d'anthropophagie explique qu'ils aient laissé "la place" aux Français et aux Anglais en raison de cette crainte justifiée ou non... |
1619 - 1620 | Séjour de soldats français "hébergés" (et non "consommés") chez des Indiens Caraïbes en Martinique du 21 avril 1619 au 11 février 1620) - en savoir plus |
1625 | Français et Anglais se partagent l'île de Saint-Christophe (St-Kitts). Fondation, avec l'appui de Richelieu, de la Compagnie de Saint-Christophe (qui deviendra la Compagnie des Îles d'Amérique), pour exploiter et "mettre en valeur" les Antilles. |
1626 |
Richelieu autorise la colonisation de la Guyane. La Martinique restera encore quelques années sous le contrôle des Indiens indigènes... |
1627 | Premier passage de Pierre BELAIN d'ESNAMBUC en Martinique |
1635 | Pierre BELAIN d'ESNAMBUC débarque au Carbet et entreprend la "colonisation" de l'île ... |
1639 | La Compagnie des Îles d'Amérique autorise l’importation d’engagés ou "36 mois", des travailleurs français Normands ou Bretons pour la plupart, qui s’engageaient à travailler 36 mois pour rembourser leur voyage puis qui demandaient à leur tour au bout de 36 mois une concession pour cultiver du tabac... |
1645 | Des colons Juifs Hollandais, expulsés du nord-est Brésilien par les Portugais, passent en Martinique où ils apportent les secrets de fabrication du sucre. Les premières sucreries sont montées en Martinique, les capitaux sont fournis par les marchands des différents ports de France et de la région parisienne. On se rend compte rapidement que la main d’œuvre engagée est insuffisante pour permettre le développement de la production sucrière. Les négociants et capitaines des navires poussent donc à l’utilisation d’esclaves. |
1647 | Le père BRETON recense encore 3000 Indiens Caraïbes en Martinique |
1650 | Du Parquet, qui gouverne le territoire au nom de la "Compagnie des Iles d'Amérique", achète l'île de La Martinique pour son propre compte. |
1658 | Disparition des derniers Indiens Caraïbes de la Martinique. Quelques survivants se réfugient sur l'île voisine de la Dominique... |
1664 | COLBERT crée la Compagnie des Indes Occidentales Françaises, qui remplace la Compagnie des cent-associés, pour commercer avec l'outre-mer. Le capital était de six millions de livres et le siège était fixé au Havre. C'est par son territoire, l'une des plus conséquentes Compagnies européennes fondées au XVIIème siècle mais l'une de celles qui auront le moins de succès financier. Ce commerce se fait surtout avec les colonies fondées à l'Ouest : Nouvelle-France ou encore Saint-Domingue. La compagnie reçoit, pour quarante ans, la propriété des possessions françaises des côtes atlantiques de l'Afrique et de l'Amérique, et le monopole du commerce avec l'Amérique. Elle est censée peupler le Canada, en utilisant les profits de l'économie sucrière qui débute en Guadeloupe. |
1674 | Sous Louis XIV, la Martinique est rattachée à la couronne de France. A partir de cette époque la traite des noirs d'Afrique commence à s'organiser et à se développer. |
1685 | Le "code noir" de Colbert met en application ce qui, selon lui, devrait être les "bonnes règles et usage de l'esclavage"... |
1694 | Avec les premières techniques de distillation du jus de canne, améliorées par le Père Labat dès 1694, s’ouvre l’ère de la fabrication du rhum ... |
1759 | Après la prise de la Martinique par les Anglais en 1759, l'île est rendue aux Français en 1763, à la suite d'un échange avec les terres du Canada, ratifié par le traité de Paris. Alors qu'en France la révolution gronde, en Martinique s'opposent les clans royalistes et républicains. |
1791 | Le comte de Béhague parvient à reconquérir l'île et à hisser le drapeau à fleur de lis sur le seul territoire royaliste de la toute nouvelle République de France. Ces événements ont pour effet d¹attiser les rivalités entre les békés blancs et les mulâtres alliés aux noirs affranchis, qui réclament une égalité de droits avec les blancs. |
4 février 1794 | « La Convention déclare l'esclavage des nègres aboli dans toutes les colonies ; en conséquence, elle décrète que tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français et jouiront de tous les droits assurés par la Constitution». Le Comte de Béhague prend la fuite à l'arrivée du gouverneur Rochambeau. Cette abolition ne sera pourtant pas appliquée puisque les royalistes s'allient aux Anglais qui reprennent à nouveau possession de la Martinique jusqu'en 1802. Le territoire passera de main en main plusieurs fois avant d'être rendu définitivement à la France en 1815 par le traité de Vienne. |
20 mai 1802 | Napoléon Bonaparte introduit le rétablissement de l’esclavage dans les colonies françaises ... dont la Martinique. |
1848 | Victor Schoelcher
a impulsé l'abolition définitive de l'esclavage en France, via le décret signé par Lamartine le 27 avril 1848. L'esclavage est définitivement aboli. Pourtant de 1848 à 1859, on assista encore à l'acheminement de plus de 10 000 Africains prétendument "volontaires" à l'immigration. |
8 mai 1902 | Éruption de la Montagne Pelée et destruction totale de l'ancienne capitale, la ville de Saint-Pierre où l'on comptera jusqu'à 28 000 victimes. Fort-de-France devient la nouvelle capitale de l'île. |
16 mars 1946 | La France met fin au statut colonial des Antilles et la Martinique devient un département français d'outre-mer (DOM). |
1983 | La Martinique devient une région (avec un seul département): conseil général et conseil régional coexistent. |
2010 | La Martinique choisit de s'orienter vers une collectivité territoriale unique (Fusion région - département) |
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- "Un flibustier français dans la mer des Antilles" - Jean-Pierre MOREAU - SEGHERS - (Manuscrit "anonyme de Carpentras" écrit au début du XVIIème siècle)
Contrairement aux idées reçues, les Indiens Caraïbes recevront avec beaucoup de soins et de prévenance nos malheureux Français débarqués à terre sans provisions ni moyens de survie. Dans chaque famille, sera logé, soigné et nourri un "compère" français. Lire cet ouvrage extraordinaire par ce qu'on y apprend sur la vie ordinaire des Caraïbes avant leur massacre organisé après le début de la colonisation ... Le livre est étonnant par la description de la flore et de la faune martiniquaise en 1619, la façon de creuser une pirogue, la préparation des cassaves de manioc ... Ouvrage passionnant à lire de toute urgence !!!
Bibliographie complémentaire:
- THENET André - "Grand insulaire et pilotage" - 1586 - Manuscrit - BN de Paris - NAF 15452/3
- DU TERTRE J.B. "Histoire générale des isles de Saint-Christophe, de la Guadeloupe, de la Martinique et autres de l'Amérique ..." - Paris - 1654
- PETITJEAN ROGET Jacques - "Les Caraïbes, d'après BRETON" - 1961